Contexte de l’opération
Alors qu’elle est en butte à une pression croissante des États-Unis, la République islamique d’Iran est actuellement confrontée à une problématique de maîtrise de son influence régionale. Son soutien à une multitude d’entités miliciennes, s’il lui a permis de s’asseoir comme l’hégémon ascendant, voire dominant, du Moyen Orient suscite une contestation populaire contre ses relais libanais et irakiens ainsi que directement en Iran. En effet, l’effort financier que Téhéran demande à sa population et le climat d’insécurité et de corruption qu’il entretient dans les pays où ses alliés opèrent génèrent un important ressentiment, encore aggravé par l’incurie du régime dans la gestion du crash du Boeing ukrainien. Si l’élimination de Qassem Soleimani, le 3 janvier dernier, a semblé pendant un temps renforcer le soutien populaire au régime, la destruction de l’avion a relancé les tensions liées à la détérioration de la situation économique, concrétisée par la hausse des carburants. Ces évènements révèlent ainsi une situation de polarisation grandissante au sein de la population iranienne, comme en témoignent plusieurs cas de désobéissance civile.
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